L’objectif principal de ce cours est de sensibiliser les étudiants aux enjeux du handicap et de l’accessibilité, en montrant comment les Sciences du langage contribuent à des solutions inclusives. Une partie essentielle du cours est consacrée au sous-titrage pour sourds et malentendants, une solution largement diffusée mais qui prend encore trop peu en compte les spécificités linguistiques du public concerné.
Bien que ce cours soit un cours magistral avec environ 150 étudiants, l’enseignante a toujours cherché à lui donner une dimension pratique en proposant des travaux en petits groupes sur le sous-titrage. Cependant, l’évaluation de ces travaux ne permettait pas de prendre en compte la motivation et l’apport individuel de chaque étudiant. |
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L’année dernière, l’enseignante a suivi une formation sur la classe-puzzle, où chaque étudiant devient expert d’une thématique avant de partager son expertise en groupe. Ensemble, ils produisent une synthèse intégrant toutes les expertises. L’enseignante a pensé que le sous-titrage, avec ses dimensions techniques, législatives, linguistiques, culturelles et créatives, pouvait être divisé en plusieurs expertises. Le travail final commun a pu prendre la forme d’un poster scientifique analysant l’adaptation des sous-titres pour un public sourd et malentendant, garantissant ainsi l’investissement actif de chaque étudiant. De plus, elle a mis en place une pratique d’évaluation par les pairs pour chaque séance de travail collaboratif, afin de favoriser une participation active et continue. |
Les principaux défis de cette expérience pédagogique ont été d’adapter la méthode à un amphi de 150 étudiants issus de trois licences différentes, de structurer le processus pour éviter que les étudiants ne se perdent en cours de route, et de maintenir leur engagement tout au long du travail en autonomie et en groupe.
Avec l’accompagnement de Marigel Garcia Lozano, conseillère pédagogique du Pédagolab en Faculté de Lettres et Langues, Mme Bianchini a mis en place un livret détaillant chaque étape du processus, avec des consignes, les livrables attendus et un calendrier de rendu. Elle a également organisé des séances en présentiel favorisant les échanges entre étudiants, suivies d’une évaluation par les pairs. Enfin, elle a imposé les expertises et les groupes de travail pour favoriser le mélange des étudiants issus des différentes licences et encourager la création de liens sociaux. |
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La conseillère pédagogique du Pédagolab a assisté à toutes les séances et a recueilli les retours des étudiants via un questionnaire. La majorité des étudiants ont trouvé le projet stimulant et engageant, appréciant particulièrement le partage d’informations dans le groupe expert et l’organisation en groupe puzzle, ce qui a favorisé leur apprentissage et l’intégration des connaissances. Les étudiants ont également souligné l’intérêt du projet pour approfondir leur compréhension du sujet, travailler en collaboration, développer des compétences de communication et découvrir des méthodes pédagogiques innovantes. L’évaluation par les pairs a été perçue positivement, aidant les étudiants à comprendre les critères de qualité et à améliorer leur propre travail, bien que certains aient trouvé difficile d’évaluer objectivement le travail des autres.
Ces retours permettront à l’enseignante de proposer une version améliorée de la classe-puzzle l’année prochaine.
Une formation sur la méthodologie de la classe puzzle est proposée le 18 novembre de 9h à 12h.