Mes enseignements sont destinés à des étudiants de Licence 2 de droit, mais dans une petite promotion puisque je dispense mon cours de droit administratif dans une antenne au centre universitaire de la Charente. Le cours de droit administratif est organisé de la façon suivante en temps ordinaire, 3 heures de cours magistral chaque semaine (que j’assure) et deux heures de travaux dirigés (assurés par un doctorant- cette année Emma Fiedler).
Je suis à l’université de Poitiers depuis 2012 et s’il m’est arrivé d’utiliser avant cela certaines technologies innovantes en matière d’enseignement (comme le R.E.D. lorsque j’avais de grands amphis), je n’ai pas utilisé tout l’éventail des outils numériques jusqu’ici.
Le dispositif d’enseignement à distance que j’ai mis en place dans le cadre de la continuité pédagogique comprend : une version écrite du cours sur UP’Dago, des ressources complémentaires téléchargeables ainsi qu’un forum pour répondre aux différentes questions, puis les cours au format vidéo sur UPTube. En complément de ce dispositif, le TD est dispensé sous forme de classe virtuelle par le responsable. Enfin, j’utilise occasionnellement mon compte twitter pour mettre un peu de légèreté, les encourager, sortir du cadre formel et dédramatiser la situation.
Pour moi, c’est vraiment la nécessité qui a fait loi. J’ai reçu à l’instar de mes collègues un tutoriel du Doyen m’informant de la possibilité de réaliser des cours vidéo. Bien que n’ayant aucune compétence spécifique en informatique, j’ai trouvé cela abordable.
Quelles que soient les pratiques développées, il est important que les étudiants aient le support écrit (cours magistral et TD) car certains ont de mauvaises connexions, d’autres sont réquisitionnés (gendarmes de réserve, aides-soignants, etc). Il ne s’agit évidemment pas de développer des pratiques excluantes. Nous avons par ailleurs dans ce contexte reçu la consigne de l’équipe décanale de privilégier les modalités asynchrones pour tenir compte de la situation de tous nos étudiants.
Ces dispositions m’ont paru indispensables car j’étais avec les étudiants le vendredi 13 mars dernier (jour avant la fermeture de l’université). Ces derniers étaient très angoissés et certains m’ont dit qu’un support écrit paraissait insuffisant pour remplacer le cours en présentiel. J’ai donc cherché à enrichir mon enseignement pour compenser au mieux l’absence de face à face, en employant des mots simples dans les vidéos et en donnant un maximum d’exemples concrets.